Le nouveau patrouilleur des Affaires maritimes sera construit à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) par Socarenam et Mauric
Mis à jour le 10/01/2025
Communiqué de presse
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Ce vendredi à Boulogne-sur-Mer, Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche a annoncé l’attribution du marché de construction d’un patrouilleur de nouvelle génération au groupement constitué du chantier naval français SOCARENAM et du cabinet d’architecture navale MAURIC. Cette commande prévoit une livraison du navire au second semestre 2027.
Le dispositif de contrôle et de surveillance (DCS) des affaires maritimes est actuellement composé de cinq patrouilleurs dédiés à la surveillance de la navigation maritime, à la police des pêches et de l’environnement marin.
Le 22 mars 2024, la Direction générale des Affaires maritimes, de la Pêche et de l'Aquaculture (DGAMPA) a lancé un appel d’offres concernant la construction d’un patrouilleur de nouvelle génération, inscrit résolument dans la transition écologique et énergétique.
Le futur patrouilleur des affaires maritimes sera conçu et construit en France par le chantier naval SOCARENAM de Boulogne-sur-Mer, associé à son partenaire, le cabinet d’architecture navale MAURIC situé à Marseille. SOCARENAM a une expertise reconnue au niveau international en matière de construction de patrouilleurs.
Le navire présentera par ailleurs une empreinte environnementale réduite. Il va bien au-delà du patrouilleur des affaires maritimes GYPTIS, mis en service à Marseille en 2022 et qui intégrait déjà plusieurs innovations destinées à réduire la consommation et les émissions polluantes. Avec cette nouvelle unité de contrôle, l’administration des affaires maritimes se dote du premier navire de surveillance et de contrôle français disposant d’une assistance vélique, répondant ainsi aux ambitions françaises en matière de décarbonation de la navigation maritime.
Un patrouilleur « nouvelle génération » affirmant les ambitions de la France en termes de décarbonation de la filière maritime
Dès la définition du projet, le Ministère a fait le choix d’un patrouilleur à empreinte environnementale réduite, traduisant la volonté d’intégrer le critère de la performance environnementale pour l’ensemble des démarches liées à la flotte de navires publics.
D’une longueur de 54 mètres, le navire sera doté d’une coque en acier et d’une superstructure en aluminium permettant de réduire son déplacement et, ainsi, de limiter sa consommation énergétique. Sa propulsion sera particulièrement innovante : outre un dispositif de propulsion diesel classique, le navire disposera d’un ensemble diesel-électrique permettant d’optimiser la gestion de la puissance et de réduire sensiblement les émissions de carbone entre 0 et 10 nœuds. Il sera également équipé d’une voile apportant une assistance à bas coût carbone pour les phases de mission comportant des évolutions lentes par exemple pendant les contrôles effectués en mer par des équipes de visite du patrouilleur.
Les moteurs principaux comme les groupes électrogènes du navire répondront aux normes environnementales internationales les plus exigeantes (IMO TIER III) et l’énergie du bord sera en partie produite par des panneaux photovoltaïques.
Un patrouilleur à la hauteur des enjeux de gestion des ressources halieutiques et de protection de l’environnement marin dans le golfe de Gascogne
L’acquisition d’un nouveau patrouilleur confirme le ferme engagement de la France à répondre aux objectifs qu’elle s’est fixés en matière de surveillance et de contrôle des pêches et de l’environnement marin.
Basé à La Rochelle, le patrouilleur assurera notamment des missions de contrôle des flottilles de pêche hauturière françaises et européennes ciblant des espèces réglementées et le suivi des mesures de réduction des captures accidentelles de cétacés. Ce moyen plus performant permettra également une contribution accrue aux plans de déploiement de contrôle communs avec d’autres Etats membres de l’Union européenne, notamment l’Irlande et l’Espagne.
La mise en service du patrouilleur, qui remplacera l’IRIS construit en 1988, garantira une présence renforcée dans les aires marines protégées au large en complément des moyens déployés près des côtes et assurera le suivi des travaux marins, notamment dans le cadre du développement de l'éolien en mer.
Plus largement, cette modernisation de la flotte hauturière des affaires maritimes réaffirme les ambitions de la France en matière de surveillance des espèces marines protégées.
Pour répondre à l’ensemble de ces enjeux, les agents des affaires maritimes à bord du futur patrouilleur, ainsi dotés d’une unité de surveillance et de contrôle particulièrement bien équipée et performante, pourront s’appuyer sur les deux centres opérationnels nationaux de l’administration de la mer : le Centre national de surveillance des pêches (CSNP) et le Centre d’appui au contrôle pour l’environnement marin (CACEM).