L'aquaculture dans l'Union européenne : plus qu'un métier, une passion
Updated on 25/09/2025
Actualité
Share this page
- Share by email
- Page address copied to the clipboard.
Depuis le 25 mars 2025, la Commission européenne déploie une grande campagne pour valoriser l’aquaculture européenne. Sous le slogan « L'aquaculture dans l’Union européenne : plus qu’un métier, une passion », cette initiative met à l’honneur des producteurs aquacoles qui partagent leur passion pour leur métier, leur engagement en faveur d'une aquaculture durable et leur fierté de proposer des produits de haute qualité. À travers cette campagne, découvrez toute la richesse de ce secteur en plein essor.
© DG MARE
L’aquaculture
L’aquaculture consiste à élever des animaux ou cultiver des plantes dans l’eau douce, marine ou saumâtre. Pour l’essentiel, ces productions visent la consommation humaine ou le repeuplement des rivières et des étangs. La culture des algues intéresse aussi des industries comme la pharmacie ou la cosmétique.
Une campagne en immersion : « De la ferme à l’assiette »
Grâce aux vidéos immersives de la campagne, partez à la rencontre de producteurs qui font le succès de l’aquaculture européenne.
Découvrez par exemple Caroline, productrice de moules en Camargue, au cœur d’une réserve de biosphère. Avec son mari, elle produit et commercialise ses moules sur les marchés locaux, garantissant fraîcheur et goût exceptionnels.
Chaque producteur est porteur d’une histoire unique et d’un engagement fort en faveur d’une aquaculture durable, qu’il s’agisse d’exploitations familiales traditionnelles ou d’entreprises à la pointe de la technologie.
De l’Atlantique à la Baltique, de l’Europe centrale à la Méditerranée, ces femmes et ces hommes innovent et s’adaptent pour façonner l’aquaculture européenne de demain.
Un secteur d’avenir pour l’Europe
L’aquaculture occupe une place essentielle dans l’économie bleue de l’Union européenne. Lorsqu’elle est pratiquée de manière durable, elle génère de nombreux bénéfices :
- création d’emplois et de revenus, avec un fort potentiel de développement aussi bien en milieu côtier, rural ou urbain ;
- renforcement de la souveraineté alimentaire et réduction des importations ;
- production de protéines saines, locales et à faible empreinte carbone.
Le saviez-vous ?
L’aquaculture est l’un des secteurs alimentaires à la croissance la plus rapide. Elle joue un rôle de plus en plus essentiel pour nourrir la population mondiale et stimuler les économies locales.
Pour soutenir le développement d’une aquaculture durable et compétitive, l’Union européenne promeut plusieurs lignes directrices :
- faciliter l’accès à l’eau et à l’espace ;
- promouvoir des pratiques plus respectueuses de l’environnement ;
- améliorer le bien-être animal ;
- aider le secteur à s’adapter aux effets du changement climatique ;
- encourager la recherche et l’innovation ;
- diversifier les productions.
+50 %
Les coquillages, en particulier les moules, les huîtres et les palourdes, représentent plus de la moitié de la production aquacole européenne. Parmi les espèces emblématiques figurent la carpe, la palourde, la moule, le maigre, la truite, l’huître, le saumon, la daurade et les algues.
Zoom sur l’aquaculture en France
3 444
entreprises dans le secteur de l’aquaculture en France et employant plus de 12 500 permanents.
L’aquaculture en France se caractérise par une grande diversité de techniques de production, d’espèces cultivées ou élevées, ainsi que de types d’installations.
L’aquaculture française recouvre cinq filières
- Conchyliculture (culture des coquillages) et l’élevage de crustacés : huîtres, moules, coquilles Saint-Jacques, palourdes, coques, crevettes…
- Pisciculture marine : bar, daurade, maigre, turbot, saumon atlantique…
- Pisciculture en étang : carpe, gardon, tanche, brochet, sandre, perche…
- Pisciculture en eau douce hors étangs : truite (arc-en-ciel, fario), esturgeon, omble, saumon de fontaine…
- Culture d’algues et de cyanobactéries : microalgues, macroalgues et spiruline.
La France occupe un rôle majeur au sein de l’Union européenne dans le domaine de l’aquaculture, puisqu’elle est le 1er pays producteur d’huîtres, d’algues et de salmonidés, et le 2e pour le caviar et les moules.
Afin de développer la compétitivité et la durabilité du secteur, la déclinaison française des lignes directrices européennes se concrétise par le Plan aquaculture d’avenir 2021-2027, structuré autour de huit axes d’action :
- Simplification administrative et accès à l’espace : Garantir un espace de production suffisant, accessible, adapté aux besoins des professionnels et compatible avec les autres usages du littoral.
- Gestion sanitaire, zoosanitaire et bien-être animal : Produire des poissons sains et bien traités, avec un modèle économique viable et une valorisation sécurisée des sous-produits.
- Recherche et innovation : Développer de nouvelles solutions technologiques pour améliorer les opérations de suivi, d’alerte, de sélection génétique et d’adaptation au climat.
- Gestion des risques climatiques, sanitaires, zoosanitaires et environnementaux : Mise en place d’outils privés de prévention et d’indemnisation.
- Développement économique : Optimiser les sites existants, améliorer les approvisionnements et diversifier les techniques et espèces.
- Attractivité des métiers et formation : Accompagner l’installation et la transmission, valoriser les métiers et renforcer la qualité des conditions de travail.
- Valorisation des produits et de la performance environnementale : Promouvoir les labels et les certifications (label bio, par exemple).
- Collecte et valorisation des données : Assurer la dématérialisation, l’automatisation et la diffusion claire des données aquacoles.