Feuille de route d'Hervé Berville, Secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargé de la Mer

Mis à jour le 01/02/2023

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Découvrez la feuille de route d'Hervé Berville, Secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargé de la Mer,

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Damien Carles / Terrra

Par l’endroit où j’ai grandi, en Bretagne, je suis profondément attaché aux enjeux de la mer et notre pays a des atouts importants dans l’économie maritime, avec des TPE et PME qui ont des capacités d’adaptation incroyables, et des grandes entreprises multinationales, certaines leaders dans leur secteur. Elle a aussi des gens de mer, une communauté bien formée, et, on le rappelle souvent, le deuxième espace maritime mondial. Avec tous ces atouts, nous devons avoir une vision de long terme qui intègre la protection de la biodiversité marine, le développement de l’activité économique maritime avec le soutien à notre modèle de pêche, et la planification des espaces maritimes.

Avec le Brexit, la crise sanitaire et le contexte en Ukraine, le secteur de la pêche a connu une juxtaposition de crises sans équivalent. Dès mars 2022, le gouvernement est venu en soutien de la filière avec une aide de 35 centimes par litre de gasoil. Depuis, plus de 35 millions d’euros de soutien ont été annoncés. La France choisit de maintenir une activité économique de pêche, avec une filière qui fonctionne, avec son modèle social, pour soutenir sa souveraineté économique, ses entreprises et ses savoir-faire.

J’ai présenté aux Assises de la pêche et des produits de la mer les orientations que j’entends suivre : passer le cap de la crise, investir dans la décarbonation et investir dans la formation. Car pour attirer des jeunes, il va falloir décarboner, mettre des moteurs plus puissants et avoir des navires plus confortables, sans pour autant pêcher plus. Nous agirons au mieux pour préserver la biodiversité marine et maintenir une activité économique importante pour notre autonomie alimentaire.

En matière de décarbonation, il faut parvenir, pour chaque filière, pêche, plaisance et transport maritime, à mettre au point le navire zéro émission. Cette transition concerne aussi nos ports. Dans le cadre du plan Destination France porté par la Première ministre, nous lançons un appel à projet doté de 30 millions d’euros sur trois ans pour l’accélération de la transition écologique des ports de plaisance. Sur ce sujet, l’État doit impulser une stratégie et être un facilitateur. Sans une politique maritime ambitieuse, nous ne pourrons pas répondre efficacement au défi climatique et arriver à la société du plein-emploi.

Enfin, j’ai la volonté d’agir pour une meilleure cohabitation des usages en mer, sachant qu’il y a multiplication mais aussi massification de ces usages, qu’il s’agisse du transport maritime, de la pêche, du développement des aires marines protégées ou encore des énergies marines renouvelables.

Le défi énergétique qui est devant nous est immense et réduire notre dépendance aux énergies fossiles passe par l’accélération du déploiement des énergies renouvelables. Une adaptation législative sera menée sur ce sujet, puis déclinée par façade afin d’avoir une appropriation par les acteurs de ces sujets importants. Nous avons la capacité de faire plus vite et mieux sur le sujet des énergies renouvelables. Elles sont un investissement pour la planète et pour les territoires. Hervé Berville, Secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargé de la Mer,