Interview : « La feuille de route du nautisme et de la plaisance fixe un cap commun pour la filière à horizon 2030 »
Mis à jour le 09/10/2025
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Dévoilée lors du Grand Pavois de La Rochelle, le jeudi 25 septembre 2025, cette feuille de route est le fruit d’un travail inédit de concertation et de co-construction qui a mobilisé près d’une centaine d’acteurs publics et privés au travers de 11 groupes de travail copilotés par la direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA) et les représentants de la filière du nautisme et de la plaisance. Elle illustre le dynamisme de la filière et sa volonté d’accélérer la transition écologique. À cette occasion, Éric Banel, directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, nous en dit plus sur les ambitions et les priorités de cette nouvelle stratégie nationale.
© Jérôme Couroucé / Terra
Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la feuille de route du nautisme et de la plaisance ?
La feuille de route du nautisme et de la plaisance est une stratégie co-construite entre l'État, les acteurs publics et privés, ainsi que les représentants de la filière. Son ambition est de fixer un cap commun pour le développement du nautisme et de la plaisance à horizon 2030.
Elle s’articule autour de quatre grands objectifs :
- maintenir et renforcer le leadership européen et mondial ;
- accélérer la décarbonation et la transition écologique de l’industrie et des infrastructures ;
- développer le nombre de pratiquants réguliers ;
- moderniser les services aux usagers et simplifier le cadre réglementaire.
La filière regroupe près de 150 000 emplois directs et plus de 5 000 entreprises. Elle est fortement exportatrice, puisqu'on estime que près de 80 % de ce qui est produit en France est destiné à l'export. C'est une filière extrêmement vivante et dynamique, dont le potentiel de développement est considérable. C’est pourquoi nous travaillons activement à sa transformation, afin de maintenir le rang et la souveraineté de la France dans ce domaine sur la scène mondiale.
Sur quelles stratégies repose cette feuille de route ?
La feuille de route est avant tout opérationnelle. Elle se décline en 37 actions concrètes, regroupées autour de trois grands axes :
- la transition écologique et énergétique ;
- l’attractivité de la filière et la sécurité des usagers ;
- l’attractivité des territoires et le développement des pratiques nautiques.
À titre d’exemple, on estime que 10 millions de Français sont des plaisanciers occasionnels et 4 millions des plaisanciers réguliers. L’enjeu est alors de valoriser les activités nautiques, de mieux les faire connaître du public et d’attirer davantage de personnes vers les métiers du nautisme.
Cette activité a de l'avenir : elle est créatrice d'emplois et de croissance dans les territoires.
Quel rôle jouent les start-up dans cette transformation du nautisme et de la plaisance ?
Les start-up mobilisées jouent un rôle essentiel dans la transformation de la filière. Elles accompagnent son évolution et contribuent à diffuser les technologies de demain : nouvelles solutions de propulsion, carburants alternatifs, retour de la voile et du vélique, innovations en matière de sobriété et d’efficacité énergétique ou encore outils d’assistance à la navigation.
Tout ce réseau de start-up, associé à la construction de la feuille de route, participe à faire du nautisme et de la plaisance française une filière exemplaire, innovante et responsable.
Il illustre aussi le rôle de la France comme pays leader, capable de montrer la voie et de fixer un cap pour l’avenir d’un nautisme et d’une plaisance durables.