Conférence des Nations unies sur les océans 2022 à Lisbonne : des objectifs internationaux ambitieux dans la continuité des engagements de Brest pour l’Océan

Mis à jour le 03/02/2023

Communiqué de presse

A l’initiative du Président de la République, le 11 février dernier, plus d’une centaine de pays conscients que la place de l’Océan dans l’agenda politique international n’était ni à la mesure de son rôle dans les équilibres climatiques, environnementaux et sociaux planétaires, ni au niveau des menaces qui pèsent sur la vie marine, se sont engagés à œuvrer collectivement, rapidement et concrètement pour mettre un point d’arrêt à la dégradation de l’Océan en contribuant aux « Engagements de Brest pour l’Océan ».

Quatre mois plus tard, lors de la Conférence des Nations unies sur les océans qui se tient à Lisbonne du 27 juin au 1er juillet, le Président de la République, accompagné de la ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, de la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, de la secrétaire d’Etat chargée de la Mer et de la secrétaire chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux a fait un point d’étape sur les engagements pris à Brest et a rappelé que la France est pleinement engagée et déterminée à agir pour la préservation de la biodiversité, l’arrêt de la surexploitation des ressources marines et la lutte contre les pollutions dans les milieux marins.  

La Conférence des Nations unies sur les océans a permis d’intensifier la mobilisation internationale dont la France est à l’initiative pour tendre vers les 17 objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. 

Depuis la première édition du One Ocean Summit, de nouveaux signataires ont rejoint la mobilisation et renforcent l’action en faveur de la préservation des océans : 

  • La création d’aires protégées est un pilier essentiel de la préservation de la biodiversité. Ce sont désormais plus de 100 pays qui portent l’ambition de protéger 30 % des terres et des mers du monde d’ici à 2030 ;
  • La France, la Colombie, le Costa-Rica ont lancé à Brest une coalition internationale pour le carbone bleu afin d’accélérer les projets de protection et de restauration et permettre une véritable « compensation carbone bleue ». L’Australie et le Maroc ont depuis rejoint cette coalition ;
  • À Brest, la Grèce, l’Italie, la Colombie, la Corée du Sud, la Ville de Paris et la Région maritime de Grèce-Centrale ont rejoint l’Engagement mondial pour une nouvelle économie des plastiques, conduit en partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) avec 500 signataires du monde entier dont 250 entreprises. La Thaïlande, le Kenya, la Belgique, le Ghana, le Vanuatu, le Mexique, la ville de Querétaro (Mexique), l’Etat de Basse-Californie (Mexique), l’Etat de Basse Californie du Sud (Mexique), l’Etat de Sinaloa (Mexique), l’Etat de Pernambuco (Brésil), l’Etat de Sao Polo (Brésil), 9 États du Consorcio Nordeste (Brésil), la ville d'Ensenada (Mexique), la ville de San Miguel de Allende (Mexique) ont rejoint cet engagement mondial en amont de la conférence onusienne. L’Australie rejoindra également cette coalition avant la fin 2022. 

La France se félicite du volontarisme international en faveur de la protection des océans et agit également au niveau national pour se placer à l’avant-garde et entend bien contribuer à rehausser l’ambition collective en faveur de la préservation des océans : 

  • Le Président de la République a annoncé le souhait de la France de candidater à l'accueil de la prochaine conférence aux côtés du Costa Rica en 2025. 
  • La ministre de la transition Ecologique et de la Cohésion des territoires a rappelé la mobilisation de la coalition BBNJ lance à Brest pour conclure dès cette année en vue de l’adoption d’un traité juridiquement contraignant sur la haute mer (BBNJ), et a appelé ses partenaires à rejoindre la coalition de haute ambition pour le traité BBNJ, lancée à Brest et qui compte déjà 48 Etats. 

« L'Océan constitue une clé de voûte indispensable pour nous assurer une planète vivable. La création d’une zone à faibles émissions de soufre couvrant l’ensemble de la mer Méditerranée dès 2025 est le fruit d’une concertation internationale inédite. Elle entraine des bénéfices à la fois environnementaux et sanitaires qui permettent de tendre vers la réalisation de l’objectif de neutralité carbone fixé à l’horizon 2050. Nous avançons ainsi très concrètement sur l’objectif de verdissement du transport maritime. »

Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

« Cette conférence des Nations unies a été l’occasion de faire le point sur plusieurs actions engagées à Brest. Il avait par exemple été dit l'importance de lutter ensemble contre les subventions à la pêche illégale. Mi-juin, un ’accord historique a été adopté en ce sens lors de la douzième Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’est une avancée notable pour la préservation des océans. C’est la première fois que l’OMC se met d’accord depuis 2013 sur un texte multilatéral contraignant et nous nous en félicitons. Un point a également été fait sur la concrétisation de l’engagement pris à Brest par plusieurs pays européens de faire de Mercator-Océan une organisation intergouvernementale pour la mise en œuvre d’un jumeau numérique de l’océan. Je me réjouis de la place centrale donnée par la conférence à la connaissance au service de la gouvernance de l’océan »

Justine Benin, secrétaire d’Etat chargée de la Mer