Hervé Berville et le CNES s'engagent conjointement sur l'apport du spatial dans la stratégie de lutte contre la pêche INN, la protection et la valorisation des océans

Mis à jour le 05/05/2023

Communiqué de presse

Jeudi 4 mai 2023 au port spatial de Kourou, Hervé Berville, Secrétaire d’État auprès de la Première ministre chargé de la Mer, et Marie-Anne Clair, Directrice du Centre spatial guyanais, ont signé une convention-cadre de coopération portant sur l’apport du spatial dans la stratégie de lutte contre la pêche INN, la protection des océans et de leur biodiversité ainsi que le développement de l'économie maritime.

Dans un contexte de changement climatique et de perte de biodiversité, la France s’est engagée dans les transitions environnementales, énergétiques et numériques. Le Secrétaire d’Etat chargé de la Mer porte ces différents enjeux au travers d’une politique maritime ambitieuse. Dans le cadre de la nouvelle Stratégie nationale pour la mer et le littoral, il s’associe au CNES qui, pour sa part, promeut l'utilisation des techniques spatiales en réponse à des problématiques économiques et sociétales, notamment dans les domaines de la gestion de l'environnement, du changement climatique, de la protection de la biodiversité, de la prévention des risques et de la gestion des crises. Le secteur maritime, de par son intérêt pour le spatial, est une priorité forte de sa stratégie.

Alors que la pêche illicite non déclarée non réglementée (INN) est une priorité du président de la République, cette coopération approfondie entre le CNES et le secrétariat d’Etat à la mer doit permettre de renforcer l’utilisation des technologies spatiales pour lutter contre ce fléau dans la zone économique exclusive (ZEE) française, en particulier en Guyane, dans l’océan Indien et dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

La coopération entre le Secrétariat d’État chargé de la Mer et le CNES portera par ailleurs sur quatre autres points majeurs :

  • La protection des océans et leur biodiversité, notamment en contribuant à la connaissance des localisations de certaines espèces, ou encore la lutte contre les pollutions y compris celles dues à la prolifération du plastique dans les mers ou le suivi des containers qui en tombant en mer entrainent des pollutions.
  • Le développement durable de l'économie maritime, notamment par le contrôle des activités maritimes et par le développement de surveillances maritimes efficaces sur certaines activités comme celles liées à la pêche, les ports (notamment en vue de l’automatisation des accostages) ou dans des zones comme les fermes éoliennes pouvant être utilisées pour cacher des trafics.
  • Le soutien à la planification maritime. Une connaissance fine de la topologie (trait de côte, bathymétrie, écosystèmes, éléments corrélatifs sur la position des bancs de poissons…) permettra par exemple de déterminer les zones les plus adaptées à la pêche professionnelle. En outre, la planification maritime pourra s’appuyer sur des données à jour grâce à l’imagerie satellitaire à haute fréquence.
  • Le sauvetage de la vie humaine et la gestion de la signalisation maritime.

Cette coopération entre le Secrétariat d’État chargé de la Met et le CNES rappelle une nouvelle fois l’importance de la technologie spatiale dans la lutte contre le changement climatique, l’adaptation et la préservation de la planète bleue. Hervé Berville rappelle qu’il s’agit là de « protéger nos océans, développer l’économie bleue, soutenir nos pêcheurs : la France sera au rendez-vous de son destin maritime. »