HERVE BERVILLE, SECRETAIRE D’ETAT CHARGE DE LA MER AUPRES DE LA PREMIERE MINISTRE, ANNONCE LE LANCEMENT D’UN PROTOCOLE SCIENTIFIQUE EXPERIMENTAL AVEC L’APPUI DE L’IFREMER POUR MIEUX COMPRENDRE LE PHENOMENE GRANDISSANT DE PREDATION DES ARAIGNEES DE MER
Mis à jour le 10/02/2023
Communiqué de presse
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Face à l’action de prédation par les araignées de mer affectant fortement depuis plusieurs années l’activité des mytiliculteurs des Côtes d’Armor, mais aussi d’Ille-et-Vilaine et de la Manche, le secrétaire d’Etat chargé de la Mer a annoncé aujourd’hui la mise en place avec l’appui de l’IFREMER d’un protocole expérimental d’effarouchement des araignées de mer dans la baie de l’Arguenon.
L’État accompagne depuis plusieurs années les mytiliculteurs dans la recherche de moyens de protection de leurs concessions compatibles d’une part avec les enjeux environnementaux et, d’autre part, avec la réglementation des pêches.
Par arrêté préfectoral, les professionnels ont la possibilité, depuis plusieurs années, de mettre en œuvre des moyens de piégeage des araignées de mer, par filet ou casier, afin de les relâcher au large. Toutefois on constate aujourd’hui l’insuffisance de ces méthodes.
Face à la persistance du phénomène et en raison des importantes pertes qu’elles génèrent pour les mytiliculteurs qui peuvent représenter jusqu’à 70% de la production, le secrétaire d’Etat chargé de la mer a sollicité l’IFREMER pour préparer un cadre de suivi de la présence d’araignées dans la baie et parallèlement, concevoir le futur cadre des mesures d’effarouchement, en lien avec les professionnels de la pêche.
Ces travaux s’intéresseront aux résultats des méthodes déjà employées dans les départements voisins d’Ille-et-Vilaine et de la Manche, également touchés par le phénomène, comme le chalut à patins.
Le protocole établi par IFREMER se réalisera dans le cadre d’une « pêche scientifique » encadrée par la Direction Interrégionale de la Mer et menée par un pêcheur local pour améliorer la connaissance et travailler sur des seuils de déclenchement. Le dispositif d’acquisition de connaissance s’articulera autour de filières de casiers et de filets disposés autour de la limite des concessions.
Cette campagne d’effarouchement débutera à compter de l’été 2023.
Les services de l’Etat continueront de poursuivre la réflexion nationale menée sur ce phénomène persistant à l’échelle de la Bretagne et de la Normandie aux côtés des élus mobilisés.
« « L’appui des scientifiques et d’organismes comme l’IFREMER est indispensable pour pouvoir nous adapter au mieux aux évolutions des espèces marines présentes. Avec ce protocole scientifique et grâce au volontarisme politique des parlementaires de la Manche, nous confortons aussi les actions déjà engagées pour réagir au mieux face aux espèces invasives dans d’autres territoires. » »