Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes

Mis à jour le 26/11/2024

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À l’occasion du 25 novembre 2024, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, découvrez la campagne « Face au harcèlement toutes et tous sur le pont », lancée en 2023 par l’ensemble du secteur maritime. Cette initiative met à disposition, gratuitement, une boite à outils destinée aux femmes et aux hommes marins pour les sensibiliser au harcèlement ainsi qu’aux violences sexistes et sexuelles. L’objectif est de mieux les détecter pour mieux les prévenir efficacement.

© Jean Marc David /SIPA

Employeurs, marins, tous concernés, tous acteurs, tous engagés

Le saviez-vous ? Selon une étude conduite en 2023 par le Service de santé des gens de mer, sur 788 personnes interrogées, 26% déclarent avoir déjà été victimes de violences psychologiques telles que des comportements hostiles et près de 33% indiquent avoir subi des agressions verbales. Ces violences touchent particulièrement les femmes, qui en sont encore plus fréquemment victimes. Ces situations nocives, subies à bord, sont une réalité encore trop présente aujourd’hui et peuvent être décuplées par le contexte d’isolement des navires.

Avec la campagne « Face au harcèlement toutes et tous sur le pont », les acteurs du monde maritime s’engagent avec détermination pour lutter contre ces comportements inappropriés et rappeler qu’elles sont intolérables, en mer comme à terre.

Tout acte, propos, agissement, comportement qui viendraient porter atteinte à l’intégrité psychique ou physique d’un ou une collègue sont punis par la loi et doivent être poursuivis

Une boîte à outils contre le harcèlement

La campagne se décline avec plusieurs visuels, autant d’outils pour sensibiliser et informer les marins sur ces questions. Ils seront affichés et disponibles dans les différents lieux fréquentés par les gens de mer. 
Sous l'angle de la prévention, le mot d’ordre est de proposer gratuitement une boîte à outils complète à destination des victimes, témoins et employeurs, afin de recueillir et de sécuriser la parole. Elle comprend :

  • une affiche ;
  • un livret ;
  • une charte ;
  • un violentomètre ;
  • un guide. 

Un accompagnement approprié des victimes est indispensable pour garantir le bien-être des gens de mer. 
Cette campagne rappelle les définitions et qualifications des situations relevant du harcèlement ainsi que les droits des victimes
Cette action est non seulement nécessaire mais également structurante pour l’attractivité des métiers des gens de mer, notamment de leur féminisation.

Boîte à outils

Pour plus d’information, rendez-vous sur le site de la campagne : harcelement-toussurlepont.fr

Un enjeu national et international

La campagne s’inscrit pleinement dans la poursuite de la défense des enjeux sociaux portés par la France sur la scène européenne. Elle a vocation à se déployer à l’international par le relais de la Représentation permanente de la France auprès de l’Organisation maritime internationale (OMI) et la mise à disposition de la documentation en anglais. Ce besoin de rayonnement est justifié par le rôle crucial des gens de mer pour la souveraineté de la France et leur place prépondérante dans le commerce international et, plus largement, dans toute l’économie bleue.

L’ensemble du monde maritime mobilisé

La campagne est le fruit d’un travail expert et collectif coordonné par l’Institut maritime de prévention (IMP) et porté par :

  • la direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA) ;
  • le Conseil supérieur des gens de mer (CSGM) ;
  • le Centre de ressources d’aide psychologique en mer (CRAPEM) ;
  • l’Institut maritime de prévention (IMP) ; 
  • le Service de santé des gens de mer (SSGM) ; 
  • le Centre de consultation médicale maritime (CCMM) ;
  • les partenaires privés représentant l’ensemble de l’écosystème maritime (pêcheurs, armateurs, conchyliculteurs, yachting, organisations patronales, organisations syndicales).

« T'as tes règles ou quoi ? » – Non, ce n'est pas « juste » une blague

Une nouvelle campagne du Gouvernement a été lancée ce 25 novembre 2024 pour mieux identifier et combattre les violences sexistes et sexuelles. Cette initiative met en lumière des violences sexistes et sexuelles qui sont trop souvent minimisées. En effet, ce qui peut être encore défini par certains comme une remarque désagréable, un compliment mal placé ou une drague insistante cache en réalité un outrage sexiste et sexuel, puni par la loi. En mettant en scène des situations de la vie quotidienne, au travail, dans la rue ou au sein du foyer, la campagne illustre la violence de ces « petites phrases » et rappelle que l'outrage sexiste et sexuel est une forme de violence faite aux femmes et qu'il est passible d'une amende allant jusqu'à 3 750 euros (en cas d'outrage sexiste et sexuel aggravé).

Découvrir la campagne Toutes et tous égaux.