Le Secrétaire d’État chargé de la mer, Hervé Berville, s’est rendu ce mercredi au Conseil spécialisé « produits de la pêche et aquaculture » de FranceAgriMer

Mis à jour le 27/09/2023

Communiqué de presse

Hervé BERVILLE, Secrétaire d’Etat auprès de la Première ministre chargé de la mer s’est rendu à FranceAgriMer à Montreuil. Il a participé à la réunion du Conseil spécialisé « produits de la pêche et aquaculture », présidé par José JOUNEAU, président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins des Pays de la Loire.

La semaine dernière, le Secrétaire d’Etat chargé de la mer a présenté aux Assises de la pêche à Nice le plan de l’Etat pour la transition énergétique de la flotte de pêche. Il s’agit d’élaborer avec la filière une stratégie pour répondre de façon structurelle aux crises liées à la dépendance du secteur au gazole que le secteur traverse depuis 30 ans. 

La présence ce jour d’un membre du Gouvernement à cette instance de dialogue d’une filière professionnelle témoigne de l’importance que le ministre accorde à la situation actuelle de la filière pêche. Hervé BERVILLE est ainsi venu détailler les mesures présentées à Nice : 

1.    La nécessité d’avancer sur le contrat stratégique de filière lancé il y a 9 mois. L’ensemble des marins, armateurs, mareyeurs, gestionnaires et opérateurs des criées, transformateurs, acteurs de la grande distribution doivent s’engager en faisant remonter leur contribution. Cette stratégie collective doit pouvoir être opérationnelle d’ici le prochain Salon de l’Agriculture 2024.

2.    Le plan de transition énergétique de la flotte, en rappelant que ce plan est tout à la fois de court, moyen et long termes et se décline autour du verdissement du gasoil pêche par les énergéticiens, dont TotalEnergies, qui conduira à dégager une aide à la pompe de 0,13€/L nette pour tous les pêcheurs tant que les prix seront élevés, et la perspective d’un minimum de 450 millions d’euros réorientés de la taxe éolienne sur les 10 ans à venir pour décarboner les navires.

 

3.    L’élaboration d’une véritable stratégie portuaire entre l’Etat et les collectivités propriétaires et gestionnaires de ces ports, pour répondre à l’enjeu de l’ancrage local de ce secteur, à leur transition énergétique, et au développement économique des territoires. 

Les échanges ont permis de rappeler que les produits de la pêche enregistrent une forte déconsommation en grande surface et dans les poissonneries, avec des volumes qui repassent en dessous de la période avant Covid, en particulier dans les rayons frais. 

Le Secrétaire d’Etat a insisté sur la nécessité d’accélérer l’élaboration du contrat de filière, avec l’enjeu de la valorisation des produits de la pêche française et européenne, et des mécanismes de solidarité de filière. Le cap du plan de transition énergétique de la flotte ayant été fixé, Hervé BERVILLE a incité les acteurs à travailler avec les services du ministère aux solutions de décarbonations par segment de flotte. Il a par ailleurs annoncé qu’il aura prochainement l’occasion d’échanger à nouveau avec les collectivités locales pour qu’elles puissent contribuer au plan de transition, notamment pour renforcer l’accompagnement des ports de pêche qui sont aussi impactés.

De premières propositions complémentaires d’actions ont été formulées par les acteurs de la filière lors de cette réunion. Il s’agit notamment de lutter, au niveau communautaire, contre la concurrence déloyale des produits de la pêche non-européens importés. Hervé BERVILLE a convenu, en accord avec le Président du Conseil spécialisé, que toutes les propositions devraient lui être adressées au plus vite pour qu’elles puissent être évoquées à l’occasion d’une réunion extraordinaire de ce Conseil qui sera organisée en octobre prochain.

« Cette situation met en lumière trois convictions : Au-delà des solutions de court terme il est tout aussi urgent de mettre en place des outils pérennes pour la filière. La seconde conviction est que doivent se poursuivre les différents combats portés au niveau européen pour disposer de davantage de marges de manœuvre pour accompagner le secteur. Enfin les spécificités des territoires, de tous nos modèles de pêche devront être prises en compte. »

Hervé Berville, secrétaire d'État chargé de la Mer