Depuis plusieurs années, les pêcheurs de Méditerranée font des efforts considérables pour atteindre l’objectif fixé par la Commission européenne : une gestion durable des ressources halieutiques via une diminution de l’effort de pêche des chalutiers au maximum de 40% d’ici à 2025.

Afin d’aider la filière à se restructurer et à diminuer l’effort de pêche, Annick Girardin, ministre de la mer, annonce l’entrée en vigueur d’un plan d’accompagnement des pêcheurs construit avec l’ensemble de la filière tout au long du premier semestre 2021. Ce plan s’articule autour de dispositifs d’aides aux arrêts temporaires et de sortie de flotte à partir de 2022.

Les arrêts temporaires ont vocation à indemniser les coûts fixes supportés par l'armateur pendant l'arrêt du navire à hauteur de 30 % du chiffre d'affaires attesté de 2019. Les équipages auront accès au dispositif de l’activité partielle et une indemnité équivalente est prévue pour les armateurs embarqués. Les dossiers de demande d'aide pourront être déposés à partir du 28 juin et jusqu'au 30 novembre 2021 à 17 heures auprès de la Direction Interrégionale de la Mer Méditerranée.

Ce plan tient compte des besoins de la filière aval : la durée maximale d'un arrêt temporaire pour un navire est égale à 17 jours, éventuellement fractionnable en périodes incompressibles de 3 jours ouvrés consécutifs (week-end et jours fériés exclus) afin de permettre une organisation de l’activité minimale en lien avec le secteur aval de la filière. Un dispositif similaire sera mis en place en 2022 dont les contours seront précisés après les conclusions des prochaines négociations européennes des quotas de décembre 2021.

Concernant le plan de sortie de flotte, le ministère de la mer a demandé aux professionnels d’évaluer leurs besoins d’ici à 2022. Cette évaluation devra se faire en fonction de la baisse de l'effort de pêche qui sera décidée pour 2022.