Relève des équipages : la France obtient une mesure clé pour faciliter les déplacements des marins
Mis à jour le 19/11/2020
Communiqué de presse
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Après un long débat au sein du comité de la sécurité maritime de l’OMI le 10 novembre 2020, selon le souhait de la ministre de la Mer Annick Girardin, la France a obtenu la mise en place d’une base de données mondiale des ports. Cet outil est essentiel pour faciliter l’organisation des relèves d'équipage à bord des navires. Les marins sont en première ligne dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et doivent être protégés.
Fermeture des frontières, interdictions d’escales, absence de certaines liaisons aériennes ou encore conditions sanitaires dégradées ont généré une crise sans précédent pour le transport maritime international en paralysant les relèves des équipages. Fin septembre 2020, l’Organisation maritime internationale (OMI) estimait ainsi à 400 000 le nombre de marins bloqués à bord de navires et ne pouvant rentrer chez eux.
Depuis le début de cette pandémie, la France a été active en mettant en place une cellule de crise gérée par le guichet unique du Registre international français, qui a permis à ce jour la relève de près de 23 000 marins. Par le biais de la représentation française à l’OMI, elle poursuit son action en obtenant la mise en place d’un nouvel outil facilitant les déplacements des marins.
Cette base de données mondiale des ports se place dans la continuité de l’action de la France pour faciliter les relèves, en recensant les conditions et moyens disponibles dans chaque port du monde. Elle donne un accès unique aux informations officielles des États et permet la comparaison de la situation entre les ports. Cette mesure participera à la simplification de l’organisation des relèves dans chaque pays.
La mesure prise par l’OMI le 10 novembre sera opérationnelle dès la fin de cette année. Elle a vocation à être complétée par la proposition d’amendement à la convention du travail maritime, déposée sous l’impulsion de la Ministre Annick Girardin à l’Organisation internationale du travail, pour identifier les situations de dépassement de la durée maximale de présence à bord des marins.
« Je suis heureuse que cette base permette désormais d’identifier, dans chaque zone géographique, des ports sécurisés où peuvent s’organiser les relèves. » déclare Annick Girardin, ministre de la Mer. « J’invite les États membres à déclarer auprès de l’OMI la liste de leurs infrastructures susceptibles d’accueillir les relèves afin que les Etats du Port, les Etats du Pavillon et les armateurs puissent organiser ces mouvements d’équipage, et résoudre les cas d’urgences sanitaires, en toute sécurité pour les populations. »