Vers l’objectif des 30% de protection de l’océan à horizon 2030
Mis à jour le 23/04/2025
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La ministre Agnès Pannier-Runacher, en collaboration avec le ministre de l'Environnement costaricain, Franz Tattenbach, et la Coalition de la haute ambition pour la nature et les peuples (HAC N&P), a réuni plusieurs ministres le mercredi 16 avril. L’objectif était de remobiliser la communauté internationale pour porter la part d’aires marines protégées de 8,4 % à 12%, d’ici la troisième Conférence des Nations unies pour l’Océan à Nice.

© Laurent Mignaux / Terra
Un appel à l’action internationale
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la préparation à la troisième Conférence des Nations unies pour l'Océan, qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin. Cet événement représente une opportunité majeure pour faire avancer les processus multilatéraux en cours. Parmi ceux-ci, une des priorités de la France sera d'accélérer l'atteinte de la protection de 30% des zones marines et terrestres (objectif 30x30) à l'horizon 2030, objectif fixé par la COP15 de la Convention pour la diversité biologique qui s'est tenue en 2022. Les espaces marins sont à ce jour ceux qui présentent le plus grand retard en termes de protection, avec seulement 8,4% de couverture au niveau mondial selon le rapport de novembre 2024 de Protected Planet, la base de données du Programme des Nations unies pour l’Environnement qui fait référence en la matière.
Se sont joints à la réunion plusieurs ministres (Maldives, Gabon), ambassadeurs (Allemagne), directeurs d'administration (Croatie, Nigéria, Mozambique, Finlande, Pérou, Trinidad-et-Tobago), et représentants de cabinets (Indonésie). Plusieurs pays ont annoncé de potentielles nouvelles aires marines protégées ou extension d’aires existantes, en particulier en Méditerranée, contribuant ainsi à atteindre l'objectif des 30% de protection.
Par ailleurs, cette réunion a permis de rappeler la nécessité de l'entrée en vigueur du traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine, dit traité BBNJ. Bien que la haute mer représente 64% de l'océan, seulement 1,45% de ces espaces sont protégés à ce stade. Le traité BBNJ constitue un cadre légal pour renforcer la conservation et la gestion de la vie marine en haute mer, notamment en facilitant la mise en place d'outils de gestion par zone, dont les aires marines protégées. L'un des objectifs du traité est de créer un réseau écologiquement représentatif d’aires marines protégées. Il représente donc un nouveau véhicule juridique essentiel pour atteindre l'objectif 30x30.